Rallye Monte-Carlo Historique : holiday on ice !

Aujourd’hui, nous sommes enfin entrés dans le vif du sujet. Au menu :
soupe, glace, un peu de neige et notre premier tête à queue !

Départ de Valence au petit matin avec le Col de l’Echarasson comme hors d’œuvre de la journée, la ZR traditionnellement la plus blanche. J’étais certain que nos photographes, des connaisseurs expérimentés, s’y posteraient pour trouver des arbres parsemés de neige A peine le café avalé, j’appelle Jean-Marie Biadatti : « c’est gelé, faut les clous » ! Christian Chiquello, consulté à son tour, est aussi déjà sur place. Il confirme : « une croûte de glace dans la montée, tu ne passeras pas sans clous ». A l’assistance à la sortie du parc fermé, François, Giorgio, Bastien et Frédéric, se précipitent pour monter les pneus « hérisson » sur les trains avant des trois voitures. Le premier chrono du jour se montre sympa : on oublie les lumières vertes, jaunes ou rouges et on attaque sur la glace. Du vrai rallye, quoi ! Au prix de quelques acrobaties, j’arrive quasiment à conserver la moyenne. Mais sitôt revenus sur du sec, la régularité reprend le dessus, c’est moins drôle. A la sortie de la spéciale, l’équipe nous reprend nos pneus à clous. Il  paraît que les ZR suivantes sont sèches… Erreur, la descente de Saint-Michel-les-Portes est complètement gelée. Nous évitons quelques voitures stoppées dans les talus ou les fossés. Dans la Cooper S, c’est parfois chaud. Heureusement, nos gommes à la silice nous garantissent un minimum de grip. Malgré cela, j’ai dû tirer le frein à main pour un gauche abordé un peu vite sur une croûte brillante : et un tête-à-queue, un !  Quelques kilomètres plus loin, un autre gauche, tout aussi luisant mais en dévers. Ouille, ouille ! je hurle à Dany : « cette fois, on s’y met » ! Plutôt que de tirer tout droit dans le talus, je tente un coup de câble. Bien joué, l’arrière pivote mais vient rebondir sur un petit monticule de neige, c’est le train avant qui part dans une rigole. Ouffff, la voiture semble intacte, nous repartons sans avoir quasiment perdu une seconde. Le volant est juste un peu de travers !
A l’assistance, on ne constate rien de tordu. Nous poursuivons comme cela sans ressentir de problème grave. Entre-temps, nous apprenons que José Lareppe, grand favori, vient de quitter le rallye, dépité, après s’être trompé dans une moyenne. Que disait le baron de Coubertin qui doit se retourner dans sa tombe ?
Dans le col de Menée, nous nous débrouillons plutôt bien, alors que nous avions décidé de renoncer aux corrections de distances sur l’E-Trip. Au point stop, nous tombons sur Gilles Gaignault et Jean-Claude Lamorlette. Ce dernier, retraité d’Echappement, habite dans le village de Menée un peu plus bas. On ne pouvait pas rater sa maison en passant devant, il avait accroché une banderole Echappement à son balcon !
Au départ du dernier chrono de la journée, un bip-bip retentit à l’arrière de la voiture. Qu’est-ce que c’est que ce truc ? Un bip par seconde… Non seulement c’est énervant mais on finit par soupçonner le Trippy. Interrogé au départ, l’homme du bidule électronique nous confirme son bon fonctionnement. Jusqu’au CH suivant, nous nous taperons cet horripilant bip-bip. Je finirais par comprendre qu’il s’agissait de la caméra embarquée que Bastien nous avait montée sans rien nous dire ! Enfin, cela nous vaut de belles images sur le site !
Nous arrivons au parc fermé de Gap sans avoir pu refaire le plein d’essence, la jauge calée sur empty. Nous repartons de Gap dans l’ordre du classement. Dans l’équipe, Anthony et Tessa Hart démarrent à 10h14, Jean-Paul Burnier et Patrick Alibaux à 11h17 et nous, avec nos 60000 points, devons attendre 11h58… Commode pour l’assistance !

On prévoit encore de la glace. Cette fois, nous conserverons les clous toute la journée… qui sera longue !

 

 

 

 

 

 

 

(Photos : Jean-Marie Biadatti/photoclassicracing.com)

 

 

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xx5gfd_rallye-monte-carlo-historique-2013-zr9-mini-cooper-s_auto