Didier Auriol (Monte-Carlo 1993) : « j’étais dans un état second »

Touchette dans la première spéciale, crevaison dans la seconde : on connaît de meilleures façons d’entamer un Monte-Carlo, surtout lorsqu’on débute dans une équipe ! Mais Didier Auriol a su puiser jusqu’au plus profond de lui même pour sortir vainqueur de son duel avec François Delecour, à l’issue d’une nuit mythique et mystique.
Propos recueillis par François Hurel, photo Philippe Maitre/Archives Echappement

Il y a vingt ans, le Monte-Carlo était encore fortement ancré dans la tradition, partant de cinq villes différentes pour un parcours dépassant 3 000 km. Champion du monde en titre, Carlos Sainz y débutait chez Lancia en compagnie d’Andrea Aghini, Ford alignait sa nouvelle Escort Cosworth pour François Delecour et Miki Biasion, et Mitsubishi présentait sa Lancer GSR pour Armin Schwarz et Kenneth Eriksson. Au sommet de son art après six victoires en 1992, Didier Auriol avait quant à lui rejoint Toyota, accompagné par Juha Kankkunen.

Le Millavois apparaissait aux yeux des spécialistes comme un favori logique, compte tenu de ses deux victoires obtenues sur Lancia, en 1990 et 1992 : « Je n’ai jamais été un pilote très confiant avant un départ, mais heureusement, ça changeait une fois que j’avais le casque sur la tête ! En revanche, j’étais assez serein quant aux performances de la voiture. La Celica avait été développée par Carlos Sainz, et il y avait du travail pour l’adapter à mon pilotage assez particulier, mais après quelques séances d’essais, j’ai pu la régler à ma façon. L’autre grand changement concernait l’équipe, complètement différente de ce que j’avais connu avant. Chez Lancia, le team se composait à 99 % d’Italiens et tout le monde parlait français, alors que chez Toyota (TTE à Cologne, Ndlr), l’équipe était très internationale. Omniprésent, Ove Andersson était notre principal interlocuteur durant l’épreuve. L’ingénieur était Michel Nandan, et Maurice Guaslard se chargeait des pneus. Le travail avec mes ouvreurs, Bertrand Balas, Dominique de Meyer et Robert Vantaggi, était tout aussi important. Le copilote inscrivait les corrections sur nos notes et les remettait à Bernard Occelli, ce qui exigeait une bonne préparation et une grande confiance. »

Le 21 janvier, l’équipage Auriol-Occelli s’élance donc de Reims pour le parcours de concentration : « On a visité les caves et on a mangé avec Miss Champagne… Tout semblait prédestiné ! Beaucoup de monde se trouvait sur le parcours et lors des regroupements car, à l’époque, le sport automobile n’intéressait pas que les passionnés. Physiquement, c’était dur, mais il y avait une super ambiance. Ça faisait partie de l’image du Monte-Carlo et ça nous rapprochait du public. » [...]

 
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