Conduite avec succès par Jean-Louis Montriaud, elle a débuté sa vie en Groupe 1. Trente-cinq ans après, Bernard Philippon la retrouve en version Groupe 2. Sous les yeux avertis des deux pilotes, j’ai essayé la belle Escort Mk1 sur une spéciale bien humide.
Texte Pierre Gary – Photos Philippe Maitre
La Ford Escort, c’est un mythe. Depuis les premières Twin Cam jusqu’aux ultimes MK2 à moteur BDG, elle a tout gagné, sur tous les terrains, dans toutes les disciplines. Si les versions double arbre, les plus nobles, sont évidemment les plus prestigieuses, la gamme inférieure, celle des moteurs simple arbre, ne présente pas moins d’intérêt, notamment en ce qui concerne la RS 2000 présentée par Jackie Stewart lui-même, fin 1973.
La RS 2000 n’a rien d’une « sous Escort », même si son moteur n’est que le rustique deux litres tout en fonte à un seul arbre à cames en tête, surnommé Pinto, conçu par Ford Europe pour les gammes Taunus, Capri, Cortina, Granada et même Transit. Cette version, nettement moins chère que celles motorisées par les moteurs 2 ACT, qu’ils soient à huit soupapes comme les premiers ou plus tard à seize, aura plutôt les pilotes amateurs comme cible. Ford ne se moque pas des privés, loin s’en faut, puisque les évolutions seront incroyablement nombreuses, transformant la berline relativement placide, avec ses 105 chevaux, en authentique bête de course.
La fiche d’homologation, publiée par la FIA en novembre 1973, s’enrichira d’une multitude de transformations, incluant notamment une culasse double arbre en aluminium à seize soupapes et un système de lubrification par carter sec (oui, oui, sur la RS 2000 !). A la fin de l’année 1976, la fiche FIA numéro 5566 de la Ford Escort RS 2000 ne comportait pas moins de 69 pages ! Et pour ne pas s’embarrasser avec les différentes caisses de MK2, à nez plat ou inclinés, qui faisaient suite à la première mouture, les carrosseries n’étaient considérées que comme des extensions d’homologation. On ne se cassait pas la tête, chez Ford !
Justement, notre voiture d’essai a profité de toutes ces possibilités. Elle a commencé sa carrière en 1974 dans une configuration de série, en Groupe 1, pour évoluer peu à peu et atteindre le summum de la catégorie dans sa première vie avec Jean-Louis Montriaud. Et lors de sa seconde vie, 35 ans plus tard, notre RS 2000 sera ressuscitée par Christophe Vaison et Bernard Philippon, son propriétaire et pilote actuel, dans la plus généreuse des versions Groupe 2. [...]
Retrouvez l’intégralité de l’article dans le n°23 en vente en ligne sur hommell-magazines.com.
Greetings! Very useful advice within this post! It is the little changes that produce the most important changes. Thanks a lot for sharing!